A 25 ans, Adjata Kamara a été choisie pour ses travaux sur les bio-pesticides, destinés à protéger les cultures d’ignames, une racine très prisée en Afrique subsaharienne.
« Cela me permet de montrer ma recherche à d’autres femmes, à d’autres pays et ça me met un peu la pression parce que je me dis que maintenant, il faut que je sois un modèle pour les jeunes filles qui doivent faire de la science. »
Les recherches d’Adjata devraient aboutir à la mise. Au point de » bio-pesticides à base d’extraits de plantes, de champignons et de bactéries, mais surtout exempts de produits chimiques, pour préserver l’environnement.
Née à Bondoukou, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, région renommée pour ses tubercules d’ignames, la jeune chercheuse est la dernière d’une famille de seize enfants. Depuis toute petite, elle réfléchissait déjà à des solutions pour améliorer les rendements, dans la plantation de sa famille.
« Mon père avait une plantation de mangues. Et cette plantation était attaquée par des champignons, mais à ce moment-là on ne le savait pas. Et au fur et à mesure que les années passaient, il y avait une baisse de la production. Alors, j’ai voulu savoir pourquoi ces mangues étaient attaquées (par les champignons), pourquoi la production baissait. Et c’est depuis lors que je m’y suis consacrée et que j’ai aimé la science. »
Selon la Fondation L’Oréal, seuls « 2% des chercheurs » de la planète sont originaires d’Afrique subsaharienne, dont « un tiers de femmes ». Adjata Kamara, recevra 10.000 euros pour financer et mener à bien ses recherches.