L’ex-président Omar el-Béchir comparaissait samedi 24 août pour la deuxième fois devant la justice. Celui qui a été déposé par l’armée en avril dernier fait face à des accusations de corruption. Ses avocats ont réclamé sa libération sous caution.
Vêtu d’une robe blanche traditionnelle et enfermé dans une cage en métal, Omar el-Béchir ne s’est pas exprimé durant toute l’audience.
Le juge a entendu trois témoins, dont deux enquêteurs qui ont perquisitionné la résidence de l’ancien leader, où ont été retrouvées d’importantes sommes d’argent.
Omar el-Béchir comparait pour possession de devises étrangères, corruption et trafic d’influence. Selon un enquêteur, il a d’ailleurs reconnu avoir reçu près de 80 millions d’euros environ 4 milliards de francs Cfa de l’Arabie saoudite.
À l’extérieur du tribunal, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés, certains réclamant que Béchir soit également jugé pour d’autres crimes, dont son rôle dans le conflit au Darfour.
Ses partisans ont également prient d’assaut le palais de justice pour denoncer ce qu’ils qualifient de detention arbitraire de leur leader.
La requête portant sur la libération sous caution de l’ancien président sera examiné le 31 août prochain.