Le sommet du G7 de Biarritz prend fin ce lundi soir. Il a été marqué par la visite surprise du ministre iranien des Affaires étrangères dimanche et par les inquiétudes provoquées par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.Emmanuel Macron dévoilera mardi son candidat à la Commission européenne
Emmanuel Macron a fait savoir qu’il annoncerait mardi le nom du candidat français à la Commission européenne, soit au-delà de la date limite fixée à l’origine par la future présidente de la Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen.
Les Vingt-Sept avaient normalement jusqu’à ce lundi pour faire connaître leur choix. « A chaque jour suffit sa peine », a déclaré le président français lundi lors d’une conférence de presse en clôture du sommet du G7 de Biarritz, précisant avoir négocié un « répit » avec l’ex-ministre de la Défense d’Angela Merkel.
Emmanuel Macron salue un des G7 «les moins chers de l’histoire»
Le président français a également salué un des G7 « les moins chers de l’histoire ». « Ce sommet a coûté presque dix fois moins que le précédent. Et j’ai comparé avec le dernier que la France avait organisé, en 2011 à Deauville. Ce dernier avait coûté 31 millions d’euros. Aujourd’hui, nous en sommes à 21 millions d’euros dépensés », a-t-il fait valoir.
Boris Johnson «à peine» plus optimiste après le G7, ça va être «difficile»
Le premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré lundi qu’il était à l’issue du sommet du G7 « à peine » plus optimiste sur la possibilité de trouver un accord sur la prochaine sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
« Je suis à peine plus optimiste », a dit M. Johnson après avoir rencontré différents dirigeants à Biarritz. « Ca va être difficile… Il y a un désaccord profond » entre Londres et l’UE, a-t-il reconnu, les deux parties bloquant sur la question de la future frontière irlandaise entre le Royaume-Uni et le marché unique européen.
Numérique : Emmanuel Macron annonce une charte contre les contenus haineux
Sur le numérique, une charte a été signée à la quasi-unanimité pour protéger les internautes des contenus haineux. Un partenariat mondial a été signé pour l’intelligence artificielle. Il sera basé à Paris.En revanche, aucun accord n’a pu être trouvé avec les Etats-Unis sur une « charte Internet ».
Climat, biodiversité… Emmanuel Macron fait le point sur les avancées en matière d’écologie
Concernant le climat et la biodiversité, le président français a mis en avant des engagements financiers pour le « Fonds vert ». « Trois pays ont annoncé le doublement de leurs contributions, dont la France », a-t-il indiqué. Nous avons également adopté, au niveau de la biodiversité, la Charte pour la biodiversité. C’est une première », a-t-il poursuivi. Elle doit maintenant « rentrer dans les travaux pratiques. C’est un engagement historique et important ».
Enfin, la Russie va activer le processus de ratification de l’Accord de Paris, qui était bloqué depuis deux ans. Concernant la neutralité carbone, « nous avons réussi à convaincre la Chine, qui a enclenché ce processus, et nous avons eu d’autres pays qui se sont joints à nous, dont l’Inde ».
Une coalition a également été mise en place pour lutter contre les gaz HFC, que l’on trouve notamment dans les climatiseurs, avec l’aide de l’Inde. Un accord inédit a aussi été trouvé concernant le transport maritime. « Je remercie les transporteurs français, qui ont pris des engagements très clairs de ne pas emprunter la route du Nord. Ils disent qu’ils ne feront pas de business sur le réchauffement climatique. Et surtout, un engagement a été trouvé pour réduire la vitesse ».
Concernant le textile, plusieurs acteurs de ce secteur se sont engagés à limiter leurs déchets et leurs émissions. « Il s’agit du deuxième secteur le plus polluant derrière le transport », a indiqué le président. Ils vont donc s’engager dans des initiatives concrètes qui passent par le recours à des matériaux recyclables.
Emmanuel Macron va s’inspirer d’initiatives étrangères pour favoriser l’égalité femmes-hommes
L’égalité entre les hommes et les femmes était également au menu de ce G7. « Je me suis moi-même engagé à m’inspirer de plusieurs initiatives étrangères, notamment pour faciliter l’accès des femmes à l’entrepreneuriat. Mais également au droit foncier », a indiqué Emmanuel Macron.
La France s’est engagée à verser 6,2 millions d’euros au Fonds de soutien aux victimes de violences sexuelles à travers le monde.
Emmanuel Macron annonce un sommet sur l’Ukraine en septembre
L’autre volet de ce G7 concerne les relations internationales, notamment au sujet de l’accord iranien. Donald Trump et son homologue iranien Hassan Rohani se sont ainsi dit favorables à une rencontre si «les circonstances» sont réunies après plusieurs semaines de crise intense entre les deux États. Emmanuel Macron va de son côté appeler le président Rohani «dans les prochaines heures», a-t-il indiqué.
Concernant l’Ukraine, un sommet devrait avoir lieu en septembre entre les dirigeants ukrainiens et russes. En revanche, aucune unanimité n’a été trouvée concernant le retour de Moscou à la table de ce sommet, et de revenir ainsi à un G8. «Tant que cette crise n’est pas réglée, il n’est pas opportun d’inviter la Russie à la table du G7. Mais tout le monde a acté qu’il est important de parler avec la Russie», a fait valoir Emmanuel Macron.
Sur la Libye, les membres du G7 ont soutenu à l’unanimité un accord qui établit le soutien à une trêve en Libye, et appelle à une conférence internationale regroupant tous les acteurs associés à ce dossier. «Tous les États présents ont décidé de soutenir la trêve et un cessez-le-feu durable, mais aussi la feuille de route présentée par les Nations unies. C’est elle qui propose une réunion internationale. Nous espérons qu’elle se tiendra dans les meilleurs délais», a fait valoir le président français.
Sur la Syrie, il en ressort un message commun de «préoccupation» sur la situation à Idlib. «Nous sommes tous préoccupés de la protection à apporter à la population civile, mais aussi aux travailleurs humanitaires et aux défenseurs des droits», a dit Emmanuel Macron.
Concernant la Corée du Nord, le G7 tient à rappeler l’attachement à une solution qui inclue la «dénucléarisation de la péninsule», mais également «le plein respect des droits de l’homme». Enfin, le président français a appelé à «éviter les violences» à Hongkong.
Emmanuel Macron salue «la grande unité et l’esprit positif qui est sorti de ce G7»
À l’issue du sommet du G7, le président français a tiré un premier bilan de cet événement international. Le chef de l’Etat a insisté sur « la grande unité et l’esprit positif qui est sorti de ce G7 ». « Il y a beaucoup de lignes de force et d’accords qui se sont dégagés », a-t-il insisté.
De ce sommet a accouché une déclaration commune qui tient en une page. Des avancées économiques, et notamment en ce qui concerne les questions de taxation, ont été conclues entre les dirigeants. « Le G7 est favorable à un commerce mondial ouvert et juste, et sur la stabilité du commerce mondial », a jugé M. Macron.
Donald Trump pourrait inviter Poutine au G7 en 2020
Donald Trump a annoncé à l’issue du sommet du G7 qu’il pourrait inviter le président russe Vladimir Poutine au prochain sommet qui aura lieu en 2020 aux Etats-Unis malgré l’exclusion de la Russie en 2014.
« Je pourrais certainement l’inviter », a déclaré le président américain, interrogé sur la présence de Vladimir Poutine, après avoir plaidé pour la réintégration de la Russie (le G7 redeviendrait alors le G8) à laquelle s’opposent les pays européens. Il a précisé ne pas savoir si le président russe, qui « est un homme fier », accepterait l’invitation.
Donald Trump se dit prêt à rencontrer Hassan Rohani
Le président américain Donald Trump, à l’issue du sommet du G7 lundi à Biarritz, s’est dit prêt à rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani « quand les circonstances seront réunies ». Dénonçant une nouvelle fois le « très mauvais accord » conclu en 2015 avec Téhéran, il a ajouté que le G7 travaillait à un accord de longue durée qui garantisse que l’Iran ne se dote ni de l’arme nucléaire, ni de missiles balistiques. Mais « pour le moment l’Iran doit se tenir aux règles du jeu, faire attention à ne pas faire ce qu’elle a dit qu’elle ferait sinon on va devoir utiliser de la force très violente », a-t-il ajouté.
Il a jugé réaliste la tenue d’une telle rencontre dans les prochaines semaines.
Taxe Gafa : « On a trouvé un très bon accord » (Macron)
Sur le commerce, Emmanuel Macron a dénoncé l’organisation collective « qui n’a pas été assez efficace pour régler les problèmes et protéger la propriété intellectuelle ». « Nous avons réaffirmé collectivement notre volonté de changer ces règles du commerce pour arriver à nos fins, on doit les moderniser profondément, les réformer, pour que toutes les situations injustes dont nos pays ont parfois été victimes, qui fait que nos travailleurs ne sont pas respectés, que notre propriété intellectuelle n’est pas protégée, doivent être stoppées », a-t-il affirmé.
Sur la « fameuse taxe numérique française », « on a trouvé un très bon accord » avec les Etats-Unis, a salué Emmanuel Macron en soulignant le rôle indispensable des ministres concernés. « Un accord qui est bon de part et d’autre ». Cette taxation des géants du numérique (Gafa) est un sujet de discorde entre Paris et Washington.
Les pays du G7 ont convenu de « trouver un accord en 2020 dans le cadre de l’OCDE » concernant une taxe internationale sur les Gafa et le jour où elle sera mise en place, la France « supprimera » sa propre taxe, a précisé le président français devant la presse.
Macron souhaite un entretien entre Trump et Rohani
Lors de la conférence de presse commune entre Donald Trump et Emmanuel Macron, le président français a abordé le sujet de l’Iran, l’un des thèmes qui a dominé le weekend.
«Nous sommes d’accord pour dire que l’Iran doit respecter ses obligations nucléaires, a-t-il commencé. L’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire et cette situation ne doit pas menacer la stabilité de la région.»
Rappelant la présence surprise du ministre des Affaires étrangères iranien dimanche à Biarritz, Emmanuel Macron a estimé que «rien [n’était] fait [sur le dossier iranien], mais il y a des discussions qui se sont amorcées», à l’occasion de cette venue.
«Je souhaite que nous puissions avoir un entretien au sommet entre les présidents Rohani et Trump […] Si Rohani accepte une rencontre avec le président Trump, un accord peut être trouvé», a affirmé le président français.
Bolsonaro rejette l’aide du G7
On attendait la réponse du président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro à la proposition du G7 de débloquer 20 millions de dollars pour l’Amazonie. Il l’a livrée sur Twitter. La réponse est dans la droite ligne des commentaires qu’il a formulés dernièrement sur la question de l’aide internationale : c’est un rejet.
«Nous ne pouvons pas accepter qu’un président, Macron, lance des attaques déraisonnables et gratuites sur l’Amazonie, ni ne dissimule ses intentions derrière “l’alliance” du G7 pour “sauver” l’Amazonie, comme si nous étions une colonie ou autre no man’s land.» Rappelons qu’avec la Guyane, qui fait partie de l’Amazonie, la France a une frontière commune avec le Brésil.
Cachemire : pour Trump, Modi a la situation en main
Encore une information en marge du G7. Donald Trump a rencontré le premier ministre indien Narendra Modi, ce matin à Biarritz. À l’issue de l’entrevue, il a finalement rejeté l’éventualité d’impliquer les États-Unis dans le dossier du Cachemire, expliquant : «Le premier ministre [Modi] a vraiment l’impression d’avoir sous contrôle» la situation.
Une marche anti-G7 bloquée
Des responsables du mouvement anti-G7, dont Alternatives G7 et G7 EZ, ont entamé lundi midi une marche symbolique pour tenter de pénétrer jusqu’à la «zone rouge». Suivis de plusieurs dizaines de militants, les trois porte-parole, Aurélie Trouvé, Izia Fernandez et Enault Aramandi, «bras dessus bras dessous façon chaîne humaine basque» se sont mis en marche vers la place Clemenceau, «l’endroit officiel du G7», mais ont vite été stoppés par les forces de police.
Les dirigeants du G7 «n’ont réussi sur rien, ce système en faveur des plus riches et des multinationales va perdurer et le G7 n’y a rien changé», a déploré Aurélie Trouvé. «Nous souhaitons remettre aux dirigeants pyromanes et hypocrites notre déclaration et notre manifeste commun écrit à la fin du contre-sommet vendredi.»
Trump n’a pas participé à la session «climat»
Le président américain n’a pas participé à la réunion sur le climat du G7, ce matin, en raison de rencontres bilatérales prévues avec des homologues, a expliqué le président français Emmanuel Macron, qui a précisé que des membres de son équipe étaient cependant présents.
Macron répond à Bolsonaro
Emmanuel Macron a répondu aux attaques du président Jair Bolsonaro contre sa personne et son épouse Brigitte : «C’est triste pour lui et pour les Brésiliens, les femmes brésiliennes ont sans doute honte de lire cela de leur président, ce sont des attaques extraordinairement irrespectueuses.»
Emmanuel Macron a listé trois malentendus avec le président d’extrême droite brésilien :
– Sur l’accord de Paris que Bolsonaro avait assuré vouloir respecter, mais qui ne l’a finalement pas été ;
– Sur le rendez-vous chez le coiffeur que Bolsonaro a prétexté pour ne pas rencontrer le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian ;
– Sur les attaques personnelles et peu diplomatiques auxquelles Bolsonaro s’est livré ce week-end avec un de ses ministres à l’encontre d’Emmanuel Macron.
Le président français a conclu : «Comme j’ai beaucoup d’amitié et de respect pour le peuple brésilien, j’espère très rapidement qu’ils auront un président qui se comporte à la hauteur.»
Amazonie : une aide de 20 millions de dollars
Le G7 va débloquer une aide d’urgence de 20 millions de dollars pour envoyer des Canadair en Amazonie. Cette somme sera débloquée «dès que possible». Lors d’un point presse, Emmanuel Macron a confirmé cette prochaine aide.
Outre cette flotte aérienne, le G7 est tombé d’accord sur un volet d’aide à moyen terme destiné à la reforestation, qui sera finalisée au cours de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre et pour lequel il faudra l’accord du Brésil et travailler en lien avec les ONG et les populations locales.
Merkel veut un accord commercial avec les USA… malgré la France
«Nous voulons parler maintenant de discussions approfondies entre l’Union européenne et les États-Unis le plus rapidement possible», a dit ce matin la chancelière allemande. «Nous sommes très intéressés par une intensification de notre commerce. Je pense que nous pouvons trouver des solutions. L’Allemagne, dans le cadre de l’UE, travaille dur dans ce domaine.»
La cheffe du gouvernement allemand avait déjà estimé début juin qu’il était «crucial» pour l’Union européenne de conclure un accord commercial avec les États-Unis et jugé «regrettable» que la France s’y oppose. Le président français Emmanuel Macron s’y est opposé en raison du chantage exercé, selon lui, par Donald Trump et de son retrait de l’accord de Paris sur le climat.
Le chef indigène Raoni, nouvel invité surprise du G7 ?
Selon Franceinfo, le chef indigène Raoni, mondialement célèbre pour son combat en faveur des habitant de l’Amazonie et de la préservation de cette forêt, devrait rejoindre les membres du G7 cet après-midi à Biarritz. Il est dans la région à l’invitation d’une ONG.
Vendredi, le chef Roani avait appelé au départ de Jair Bolsonaro, le président brésilien. «Il faut qu’on le fasse partir le plus vite possible. Je pense que le président français et d’autres forces internationales peuvent faire pression pour que le peuple brésilien fasse partir [Jair] Bolsonaro et que le Congrès vote sa destitution […] Il veut en finir avec la forêt, avec nous, c’est vraiment terrible ce qu’il fait.»Ce nouvel épisode serait une réponse forte à l’exécutif brésilien, qui s’est offusqué de la volonté française d’évoquer lors du G7 les feux qui ravagent actuellement l’Amazonie. Jair Bolsonaro a ensuite attaqué le président français sur sa vie privée.
» On vous en dit un peu plus sur les attaques de Bolsonaro dans cet article
Trump rencontre Al-Sissi
Le président américain, Donald Trump, a rencontré son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Rien n’a encore filtré sur cet échange, si ce n’est le commentaire du milliardaire américain, qui a qualifié cette rencontre de «grande réunion».
Iran : Trump et Merkel pas tout à fait sur la même longueur d’onde
Donald Trump affirme qu’il règne «une grande unité» entre les dirigeants du G7 sur la question de l’Iran et qu’ils étaient «plus ou moins» parvenus à une conclusion. Le président américain a dit être d’accord avec la chancelière allemande sur le fait que l’Iran ne devait pas être une puissance nucléaire.
Sauf qu’Angela Merkel, qui était assise à côté de lui, a précisé qu’il restait tout de même encore beaucoup à faire sur la question. Pour rappel, la réunion du G7 a lieu tous les ans dans un pays différent, dans un ordre immuable : France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie, Canada.
Trump : France et États-Unis proches d’un accord sur la taxe numérique
Nous vous en parlions dans le post de 10h48, Donald Trump vient de le confirmer : France et États-Unis sont proches de trouver un accord sur la taxation des géants américains de l’Internet.
«On s’en approche!» a dit le président américain, répondant à une question sur ce sujet.
Le président iranien vante le dialogue
Le président Hassan Rohani a défendu ce matin l’option du dialogue, incarné dimanche par la visite à Biarritz du ministre des Affaires étrangères iranien. Il répondait ainsi aux critiques des tenants de l’aile dure du régime.
«Je pense que nous devons utiliser tous les outils pour [servir] les intérêts nationaux. Si je sais que je vais à une réunion susceptible de conduire à la prospérité dans mon pays et de régler les problèmes des gens, je n’hésite pas. L’essentiel est l’intérêt national.»
Ce matin le journal ultra-conservateur Kayhan avait au contraire qualifié de «malvenu» le déplacement de Javad Zarif en France, jugeant qu’une deuxième visite de ce responsable en France en quelques jours envoyait «un message de faiblesse et de désespoir». On sait que le ministre a rencontré Emmanuel Macron vendredi et que c’est précisément à ce moment que le président français lui a proposé de revenir. «Ces démarches malvenues sont entreprises dans l’optique imaginaire d’une ouverture mais cela ne donnera aucun autre résultat que davantage d’insolence et de pression» de la part des États-Unis, a critiqué le journal.
Toute la presse iranienne n’est pas sur la même ligne. Dans le journal réformiste Etemad, la visite de Javad Zarif est en revanche jugée comme le «moment le plus prometteur» pour l’Iran depuis le retrait unilatéral il y a 15 mois de Washington de l’accord nucléaire. «Vu les efforts déployés par Macron ces derniers mois, on peut espérer que les réponses de Trump aux idées de Macron ont été la raison principale du déplacement de Zarif […] à Biarritz.»
Réunion des chefs d’État
Giuseppe Conte (Italie), Shinzo Abe (Japon), Donald Trump (États-Unis), Emmanuel Macron (France), Angela Merkel (Allemagne), Justin Trudeau (Canada), Boris Johnson (Royaume-Uni) et Donald Tusk (Union européenne) sont réunis dans la matinée pour une nouvelle cession de travail. Tous devaient aborder ensemble les questions climatiques. Un sujet qui ne manquera pas d’être difficile, notamment face au président américain Donald Trump, aux positions climatosceptiques, et qui a retiré son pays de l’accord de Paris.
Accord franco-américain sur la taxe numérique
En marge des discussions, le G7 permet de réaliser certaines avancées. Un projet d’accord a ainsi été trouvé entre les conseillers Finances de la France et des États-Unis sur la taxe numérique française. Il sera soumis aux chefs d’État ce lundi.
Ce projet d’accord prévoit un remboursement aux entreprises par la France de la différence entre la taxe française et le nouveau système instauré sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une fois que ce dispositif aura été mis en place.
Trump va négocier avec la Chine
C’est une information en marge du G7, mais elle a son importance. Après ses confessions sur l’Iran (voir post de 10h20), Donald Trump a expliqué que les négociations commerciales avec la Chine allaient reprendre.
«La Chine a appelé la nuit dernière. Nous avons reçu deux appels, deux très très bons appels. Elle a dit: “Revenons à la table des négociations”, alors on va y revenir» a dit le président américain. «On va commencer très prochainement à négocier. Je pense qu’on va trouver un accord. Ils veulent un accord.»
La guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales avait pris un tour encore plus vif vendredi, la Chine annonçant qu’elle allait relever ses droits de douane sur des produits américains représentant 75 milliards de dollars d’importations annuelles. Washington a répliqué immédiatement en annonçant des hausses plus fortes que prévu des droits de douane supplémentaires sur les produits chinois, qui doivent entrer en vigueur en septembre puis en décembre. Cette escalade affole les autres grandes puissances économiques, qui s’inquiètent des risques de récession en Europe et aux Etats-Unis.