En Tanzanie, plus de la moitié des adultes ne font pas de suivi de leurs dépenses. La start-up Mipango leur propose une application basée sur l’intelligence artificielle afin de les aider à mieux gérer leurs revenus.
Mipango, start-up du domaine de la FinTech, a créé une application mobile de finances personnelles qui permet aux utilisateurs de gérer leurs revenus, leurs dépenses, leur épargne, leurs objectifs financiers ainsi que leurs offres. Elle utilise l’intelligence artificielle pour guider les utilisateurs vers une meilleure gestion de leurs revenus, en vue d’atteindre la liberté financière. L’application disponible en langue locale swahilie vise à donner aux utilisateurs une éducation financière.
Lilian Makoi, cofondatrice de Mipango (avec Agness Mollel) estime que l’application Mipango est une opportunité de changer la façon dont les Tanzaniens gèrent leur vie quotidienne et d’améliorer leur rapport à l’argent.
« L’application fournira au consommateur des conseils financiers gratuits, l’aidant à suivre ses différents revenus, toutes ses dépenses, à gérer ses prêts et ses dettes et aussi à avoir accès à des opportunités d’investissement pertinentes », a-t-elle expliqué.
Selon elle, l’éducation financière est essentielle pour la croissance et le développement. Plus de 50 % des adultes tanzaniens ne font pas le suivi de leurs dépenses et n’ont pas d’objectifs financiers. Ce facteur conduit de nombreux citoyens à s’engager dans de mauvaises pratiques d’endettement, ce qui les entraîne dans la pauvreté.
Lancée en juin 2020, Mipango a annoncé une série de nouveaux produits sur une année, notamment un outil de suivi budgétaire et un calculateur de valeur nette. Le 18 mai dernier, la start-up a été sélectionnée parmi 14 jeunes pousses africaines qui bénéficieront du programme d’accélération Catapult organisé par la fondation luxembourgeoise LHoFT. Un dispositif qui permettra à Mipango de réaliser son ambition d’atteindre un million de téléchargements en un an.
L’application sera également déployée dans d’autres pays d’Afrique de l’Est, dans leurs langues locales.
Aïsha Moyouzame