La guerre au Soudan, bien que moins médiatisée que les conflits en Ukraine ou à Gaza, est en train de devenir l’une des crises humanitaires les plus graves au monde.
Ce conflit a engendré un nombre tragique de pertes humaines, un déplacement massif de la population, et une famine imminente qui menace d’aggraver davantage la situation.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a exprimé dimanche son inquiétude quant à l’ampleur de cette crise lors de sa visite dans le pays. Selon lui, la guerre au Soudan a déjà causé la mort de plus de 20 000 personnes, un chiffre qu’il considère comme sous-estimé. Ce conflit a également déplacé plus de 10 millions de personnes à l’intérieur du pays et contraint 2 millions d’autres à fuir vers les pays voisins, faisant du Soudan le plus grand foyer de réfugiés internes au monde aujourd’hui.
Le Dr Tedros a souligné l’urgence de la situation : « Le conflit au Soudan a jusqu’à présent tué plus de 20 000 personnes, ce qui est une sous-estimation d’ailleurs, déplacé plus de 10 millions de personnes à l’intérieur du pays et contraint 2 millions d’autres à fuir vers les pays voisins. C’est le plus grand déplacement interne de personnes dans le monde aujourd’hui. »
Il a également abordé les conséquences dévastatrices de la guerre : « Je crois en un dicton qui dit que là où il y a une volonté, il y a un chemin. Et pour toutes les parties, il y aura un chemin pour apporter une solution politique et durable. La guerre n’apporte que destruction. Et vous avez vu tout le mal survenir après le début de la guerre. La guerre apporte la famine. La guerre apporte le déplacement… La guerre apporte des maladies, des maladies longtemps oubliées, d’ailleurs. Et plus difficile encore, la guerre apporte des atrocités sur les femmes, notamment la violence basée sur le genre… Le viol. Et je ne vois aucun avantage à la guerre, sauf la destruction et tous les problèmes que j’ai décrits. »
Tedros a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour permettre une solution politique durable au conflit. Il a également demandé une meilleure protection des établissements de santé et un accès sécurisé aux fournitures d’aide, notamment pour élargir le programme de vaccination. « Si nous faisons cela, nous sauverons des millions de vies, principalement des enfants et des femmes, qui vivent aujourd’hui sur le bord de la survie, » a-t-il conclu.