Plusieurs gouvernements africains ont compris l’importance d’impulser et de soutenir l’auto-entrepreneuriat chez les jeunes pour endiguer le chômage encore élevé. Essentiels pour les économies, les métiers de l’agro-alimentaires présentent à cet effet un intérêt tout particulier.
Le ministère camerounais de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales a lancé il y a quelques jours un appel à candidatures pour 275 jeunes diplômés de l’enseignement supérieur à former en pisciculture et en élevage. Ce recrutement initié dans le cadre du Projet de développement des chaînes de valeur (PDCVEP) vise à « accompagner les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, les sans-emploi, les jeunes professionnels diplômés et les jeunes porteurs de startups âgés de moins de trois ans dans la consolidation de leurs jeunes entreprises ».
Les apprenants seront ainsi formés par groupes de 25 en pisciculture, production bovine et métiers connexes, dans des centres sous tutelle du MINEPIA. Il est question de dynamiser et moderniser les entreprises innovantes dans les chaînes de valeur concernées, et de développer la culture d’entreprise des jeunes dans ces domaines.
Investir au Cameroun rappelle que le PDCVEP est un programme à 75 milliards FCFA copiloté par la Banque africaine de développement et l’État camerounais. Il vise à contribuer de manière inclusive à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté dans sa zone d’intervention.
D’après la BAD, « les principaux bénéficiaires sont les éleveurs et leurs coopératives (45% des actifs du sous-secteur pastoral), pisciculteurs, producteurs/vendeurs d’intrants, commerçants, femmes mareyeuses et transformateurs ». Le recrutement lancé par le MINEPIA entre dans le cahier des charges du programme, notamment la formation de 350 jeunes diplômés à transformer en chefs d’entreprise.