A seulement 24 ans, Ramses Fopi est un jeune atypique. Il a réussi à mettre sur pied une invention technologique capable de révolutionner le secteur agricole en Afrique. Dans un entretien exclusif, le jeune étudiant se livre à cœur ouvert au journal Afrik-Jeune.
Valaire Bougue : Qui est Ramses Fopi ?
Ramses Fopi est un jeune camerounais originaire de l’Ouest, j’ai obtenus mon baccalauréat C au Lycée bilingue de Mbouda Banock, en suite je suis entré à la faculté d’ingénierie de l’université de Buea ou je suis en dernier année de formation en tant que ingénieur de Télécommunication. Je suis le fils d’une agricultrice et j’ai moi-même faire l’agriculture depuis l’âge de 10 ans ce qui m’a permis de détecter les problèmes de ce domaine depuis tout petit.
V.B : Parlez-nous d’Agrisen
R.P : Agrisen est l’une des startups de la silicone mountain a Buea qui se propose d’offrir aux agriculteurs des solutions technologiques à de nombreux problèmes qu’ils rencontrent tel que : le coup de production élever ; la dégradation du sol ; la gestion des crises sanitaire des plantes
Notre solution est une plateforme constituer d’un ‘hardware’ (l’équipement installer dans le champ) et d’un ‘software’ (L’application cloud)
V.B : D’où vous est venu l’idée de créer cette application ?
R.P : Ayan faire l’agriculture dès mon bas âge, j’ai toujours trouver que l’utilisation d’eau et d’engrais au Cameroun est faite de façon hasardeuse sans aucun control réel de la quantité nécessaire pour la plante a un instant précis, ceci induire a un coup de production élever et à la destruction du sol. Quand j’ai commencé mes études en télécommunication, j’ai compris comment la technologie pouvait être utilisée pour répondre aux besoins mentionné plus haut.
V.B : Pourquoi le choix de l’agriculture ?
R.P :L’agriculture est un secteur par lequel l’Afrique (notamment le Cameroun) peut atteindre un niveau de croissance à deux chiffres car notre sol regorge beaucoup de potentiels. Cependant, si nous continuons à utiliser les méthodes traditionnelles, alors l’Afrique pourrait demeurer pauvre. C’est pourquoi notre startup c’est spécialiser pour offrir des solutions pour une agriculture de nouvelle génération : nous voulons quitter d’une agriculture traditionnelle à une agriculture de précision (« Data Driven Agriculture »)
V.B : Quels services offrez-vous aux agriculteurs ?
R.P : Nous offrons aux agriculteurs des services tel que :
– le system automatique d’irrigation solaire, il mesure la quantité d’eau exacte dont la plante a besoin puis arrose uniquement la quantité dont la plantation a besoin, tout ceci a l’absence de l’agriculteur
– surveillance continue des nutriments du sol : ce system installer dans le champs, mesure la quantité de nutriment dans le sol a tout instant t, puis les données sont envoyer dans un serveur ou les analyses sont faite puis le résultat est envoyer à l’agriculteur grâce à son smartphone, ainsi il connait la quantité exacte que la plante a besoin a tout instant.
– la détection des maladies dès la phase initiale de l’infection : cette application permet d’informer l’agriculteur aussitôt qu’une plante est infectée ainsi, une meilleure réponse peut être adressée.
V.B : Pensez-vous que cette solution va accroitre la production agricole dans notre pays ?
R.P: Evidement, en effet en réduisant les coups de production, l’agriculteur peut avec le même budget, doubler sa superficie d’exploitation, limiter les maladies sur les plantes va également accroitre la production. Notre vision est dans 5ans de tripler la production agricole au Cameroun.
V.B : Quelles difficultés avez rencontrés au début de votre projet ?
R.P: Au départ, personne au tour de mois ne croyais au projet, j’ai dû sacrifier mon agent des beignets pour acheter mes premiers composants électronique pour prouver à mon entourage que le projet est réalisable. Ensuite, j’ai constitué une première équipe mais n’ayant pas de compétence managériale au départ, on était pas aller loin, je me suis donc former en line et au travers des séminaires en entreprenariat et les autre aspects que ça implique. Puis j’ai formé une nouvelle équipe dont je dirige aujourd’hui.
Entant que startup, le problème de financement a été l’une de nos difficultés majeure mais en participant aux compétitions, nous avons remporté des prix qui nous permettent d’être durable.
V.B : Quel a été votre leitmotiv pour ne pas vous décourager ?
R.P: la vision, en effet, comme mentionner plus haut , je pratique l’agriculture depuis l’âge de 10ans ce qui m’a permis d’avoir une vision plus large de l’agriculture en Afrique, je ne pouvais donc pas abandonner étant conscient que le problème est réel.
V.B : A ce jour, qui sont ceux qui travaillent avec vous ?
R.P: les agriculteurs des régions du sud-ouest et du littoral ; la SGC à travers la « maison de la PME », L’université de Buea, le PNUD
V.B : Bénéficiez-vous d’une assistance du gouvernement ?
R.P : Non
V.B : Un conseil aux jeunes qui comme vous souhaiteraient se faire une place au soleil…
R.P : Aux jeunes comme moi, je dirais qu’il faut
– Avoir une vision claire
– croire que c’est possible en Afrique (notamment au Cameroun)
– Etre patient
– Toujours se fixer des objectifs et se rassurer de les atteindre
Propos recueillis par Valaire Ingrid Bougue.
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