Djaïli Amadou Amal a reçu, ce mercredi 2 décembre 2020, le prix Goncourt des lycéens. Elle succède ainsi à Karine Tuil, lauréate de l’édition précédente, récompensée pour son roman Les choses humaines. Ce 33e prix a été attribué à l’issue d’une réunion en visioconférence d’un jury national de lycéens. Pendant deux mois, près de 2000 élèves de toute la France ont lu les 14 romans sélectionnés par l’Académie Goncourt.
Ce prix intervient deux jours après l’attribution de son grand frère, le Goncourt. Le roman de Djaïli Amadou Amal Les Impatientes faisait partie des quatre oeuvres finalistes, mais le jury du Goncourt lui avait préféré L’Anomalie d’Hervé Le Tellier.
L’histoire du Goncourt montre que le cercle des lauréates reste très fermé, avec seulement douze gagnantes depuis sa création en 1908. La première autrice récompensée fut Elsa Triolet (Le premier accroc coûte 200 francs en 1944). Parmi les plus célèbres, citons Simone de Beauvoir pour Les Mandarins ou encore Marguerite Duras pour L’Amant. Plus récemment, ce sont Marie N’Diaye, pour Trois femmes puissantes, en 2009, et Leila Slimani pour Chanson douce, en 2016 qui ont été les deux dernières femmes récompensées par ce prestigieux prix.
Trois femmes impatientes
Née en 1975 sur les pourtours de Maroua, dans le septentrion camerounais, Djaïli Amadou Amal est une écrivaine et militante féministe connue pour ses ouvrages traitant des violences et des discriminations dont sont victimes les femmes du continent africain.
Dans Les Impatientes, son dernier roman d’inspiration autobiographique paru aux éditions Emmanuelle Collas, elle nous plonge dans la vie de trois femmes (Ramla, Hindou et Safira). Polygamie, mariage précoce et forcé, violences conjugales… Voilà ce qui lient leurs destins.