L’État d’Oyo a octroyé 500 millions de nairas aux entrepreneurs, afin de soutenir les victimes d’injustice, notamment dans le cadre des protestations anti-policières qui ont ébranlé la ville de Lagos. D’autres financements ont été débloqués par le gouvernement et Access Bank pour les jeunes.
L’annonce a été faite le 27 octobre dernier par le gouverneur de l‘État d’Oyo, Seyi Makinde (photo). Il a déclaré lors d’une concertation avec les autorités locales, qu’un fonds pour les entrepreneurs, d’un montant de 500 millions de nairas a été mis en place pour compenser les injustices avant et après les manifestions contre les violences policières.
Les protestations qui ont fait une dizaine de morts, sont le résultat de la colère des jeunes contre une unité de la police, mais aussi de la situation économique aggravée par la Covid-19. « Nous savons que les protestations ont été le résultat de la colère qui couve chez les jeunes. Nous sommes conscients de la situation économique, en particulier de la baisse des revenus de nombreux jeunes en raison de la pandémie de Covid-19, et aussi de la situation générale de chômage dans le pays », a déclaré Seyi Makinde.
À travers ce financement destiné aux porteurs de projets et aux très petites entreprises, l’État d’Oyo entend fournir des emplois à 5 000 jeunes afin d’améliorer la situation économique. Un service de courrier électronique et une plateforme de signalement sur le site du gouvernement ont été mis en place, afin de faciliter l’enregistrement des jeunes entrepreneurs.
Sur cette même lancée, le Gouvernement Fédéral a débloqué un premier fonds de 25 milliards de nairas sur les 75 milliards annoncés début octobre pour soutenir les jeunes entrepreneurs. Par ailleurs, l’institution financière nigériane Access Bank a annoncé un fonds de 50 milliards de nairas pour aider les entrepreneurs impactés par la pandémie de Covid-19 et les manifestations anti-policières.
Rappelons que les Nigérians se sont mobilisés contre les brutalités policières au cours de ce mois, avec le hashtag #EndSARS. Les réclamations se sont par la suite transformées en un plaidoyer pour réclamer justice pour les victimes de l’unité SARS (special anti-robbery squad), accusée entre autres de vol, d’attaques et de meurtres.