Dans l’État de Manipur, des affrontements ethniques ont entraîné la mort d’au moins 52 personnes, parmi lesquels figureraient de nombreux chrétiens.
Depuis le 3 mai, des violences ont éclaté en Inde, dans l’État du Manipur, entre les communautés Kuki et Meitei, groupe ethnique majoritaire. Selon les médias indiens, il y aurait entre 52 et 58 morts à déplorer. On parle également de milliers de personnes déplacées dans des camps de secours de l’armée.
Le Christian Post rapporte l’incendie ou la destruction d’au moins 50 églises. Selon ce média, de nombreux chrétiens figurent parmi les victimes. Il rapporte également des rapports non vérifiés qui feraient part de l’attaque de chrétiens dans 27 villages, mais aussi de l’agression de certains d’entre eux devant la police d’Etat et les commandos.
Selon The Wire, ces violences sont directement liées à l’opposition des tribus de l’État à la demande d’une section des Meiteis de les inclure dans la liste des tribus répertoriées. Or, les tribus minoritaires estiment que cette liste était le seul avantage qu’elles avaient sur la communauté majoritaire, davantage privilégiée sur le plan social, politique, éducatif et économique.
Le 8 mai, la Cour Suprême a dénoncé une violence ethnique et a demandé aux gouvernements de l’Union et du Manipur de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité des personnes touchées, mais aussi de leur apporter du secours et de protéger les lieux de culte.
Selon le Times of India, la Cour estime que cet « affrontement ethnique » pose des « problèmes humanitaires ».
Près de 10 000 soldats ont été déployés sur place. Un couvre-feu a été établi dans neuf des seize districts de Manipur.
M.C.
