Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus, la police marocaine a décidé mettre à son dispositif une application mobile pour suivre les contrevenants aux restrictions de déplacement.
Cette application mise sur pied par des ingénieurs de la direction de la sureté nationale (DGSN), a été lancé officiellement dans la nuit de mardi à mercredi ; ceci par une dépêche de l’agence MAP.
Ledit texte précise que le but est de permettre à la police de » suis sur les barrages de contrôle par lesquels le citoyen est passé, facilitant ainsi le processus de suivi de ses mouvements. »
Cependant la commission nationale de la protection des données (CNDP) n’est pas rassuré de cette initiative et veut ainsi s’assurer que celle-ci ne vire pas à un espionnage abusif des droits de l’homme. La CNDP a donc souligné : » cette annonce a immédiatement généré une interrogation voire une inquiétude citoyenne autour des risques de déploiement d’un État de surveillance dans le cas, où les usages permis par cette application n’étaient pas respectueux des droits humains et encadrés juridiquement. »
C’est en clair, un appel aux autorités à poursuivre leur démarche pro-active dans une transparence face à la pandémie.
Heureuse et rassurante précision, la MAP explique que cette application dans laquelle les policiers enregistrent les numéros de carte d’identité des personnes circulant, ne permet pas aux agents « d’accéder aux informations personnelles du citoyen ». Elle va plus loin en rappelant que la mémorisation des informations » se conforme aux critères rigoureux de sécurité adoptés par la DGSN dans des bases de données ».
C’est ainsi que depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire en fin mars dernier ( 20 mars), plus de 53.000 personnes ont été interpellées.
Interpellations accompagnées de garde à vue dans environ 50% des cas, puis se traduisent par des condamnations en justice.
Une amende équivalent à 115 euros ou un à trois mois de prison, sont ainsi les récompenses pour ceux là qui s’alligneront derniere le non respect desdites restrictions.
L’idéal serait de rester confiner, car mieux vaut des rues vides un instant que des maisons vidées à jamais.
Ghislain EDJOGO (étudiant en journalisme)