« Un des blessés a succombé hier soir ou ce matin », a déclaré à la presse le ministre Abdallah al-Yahya alors que le dernier bilan donné par les autorités faisait état de 49 morts dans cet incendie survenu mercredi. Interrogé sur les nationalités victimes, le chef de la diplomatie koweïtienne a indiqué que « la majorité des morts sont des Indiens ».
À Manille, le département des travailleurs migrants (DMW) a fait état de la mort de trois travailleurs philippins. Le secrétaire aux travailleurs migrants, Hans Leo J. Cacdac, a déclaré que les trois hommes, décédés des suites de l’inhalation de fumée, faisaient partie d’un groupe de onze Philippins travaillant pour la même entreprise de construction koweïtienne, ils étaient hébergés dans le bâtiment qui a pris feu. Deux autres Philippins restent hospitalisés dans un état critique, tandis que les six autres sont sains et saufs.
Dédommagement aux victimes
Abdallah al-Yahya a indiqué avoir rencontré le ministre d’État indien aux Affaires étrangères Kirti Vardhan Singh, dépêché mercredi par New Delhi pour organiser le rapatriement des victimes. « Nous collaborons entièrement » avec la partie indienne à ce sujet, a encore indiqué le ministre koweïtien, ajoutant que les corps seraient rapatriés à bord d’« un avion indien ». Le riche pays du Golfe a décidé de payer des dédommagements aux victimes, a indiqué le même responsable, sans autre précision.
Les victimes sont mortes asphyxiées après avoir inhalé les fumées dégagées par l’incendie, dont les raisons n’ont pas encore été déterminées, selon la protection civile koweïtienne. L’incendie, dans la banlieue de Mangaf, située au sud de la capitale koweïtienne, a fait une quarantaine de blessés, selon le ministère de l’Intérieur.
Le feu s’est déclaré dans les étages inférieurs d’un bâtiment habité par des travailleurs asiatiques, ont indiqué des témoins, et s’est vite propagé dans les étages supérieurs. Le bâtiment de six étages servait à loger 196 travailleurs, a indiqué un responsable de la compagnie qui les emploie. Le propriétaire du bâtiment a été arrêté dans le cadre d’une enquête sur une éventuelle négligence, a indiqué le ministre de l’Intérieur, cheikh Fahd al-Youssef, durant sa visite mercredi sur les lieux du sinistre.