Il était l’une des dernières figures des décolonisations en Afrique, l’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est mort vendredi 6 septembre, a annoncé sur Twitter le président zimbabween. L’ex-chef d’Etat, âgé de 95 ans, était hospitalisé à Singapour depuis le mois d’avril.
Robert Gabriel Mugabe naît le 21 février 1924 à Kutama, à 80 km au nord-ouest d’Harare, en Rhodésie du Sud, une colonie britannique. Il n’a que 10 ans lorsque son père disparaît en abandonnant sa famille. Celle-ci vit alors dans une mission catholique, où le jeune Mugabe poursuit sa scolarité avant d’aller au collège de Kutama, avec l’objectif de devenir enseignant.
Il part ensuite à Fort Hare, en Afrique du Sud, pour étudier l’anglais et l’histoire. Il y rencontre plusieurs personnalités du nationalisme africain, qui, quelques années plus tard, dirigeront leur pays, tel Julius Nyerere, qui présidera la Tanzanie. Il enseigne ensuite au Ghana, qui devient la première colonie d’Afrique indépendante, en 1957, puis rentre en Rhodésie du Sud en 1960.
Il est alors imprégné par l’idéologie marxiste et le nationalisme africain. En 1963, il crée son propre parti, l’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU), issu de l’Union du peuple africain au Zimbabwe (ZAPU) de Joshua Nkomo. Ces mouvements sont favorables à l’indépendance de la Rhodésie pour se libérer du pouvoir des colons britanniques blancs minoritaires. En 1964, Robert Mugabe est emprisonné avec d’autres activistes pour ses propos critiques à l’égard du régime. Durant son incarcération, il passe des diplômes par correspondance, notamment en économie et en droit.
Loic Gabin K