(Agence Ecofin) – La start-up tunisienne Cure Bionics de Mohamed Dhaouafi a développé un prototype de main artificielle imprimée en 3D. La prothèse a pour particularités d’être personnalisée selon le patient et de fonctionner à l’énergie solaire.
Mohamed Dhaouafi, 28 ans, est le fondateur de Cure Bionics, une start-up tunisienne qui a conçu une prothèse de main imprimée en 3D. L’appareil fonctionne avec des capteurs fixés au bras, qui détectent les mouvements musculaires. Il est également équipé d’un logiciel assisté par l’intelligence artificielle, qui interprète les mouvements et transmet des instructions aux doigts.
La main artificielle a un poignet modulable et des doigts pliables pour faciliter son usage. La start-up propose également un processus de thérapie physique grâce à un système de réalité virtuelle pour la rééducation des enfants. À partir de différents exercices, les médecins peuvent établir un suivi à distance des progrès du patient.
Contrairement aux dispositifs courants, cette nouvelle version de main artificielle peut être personnalisée pour les enfants, évitant ainsi de dépenser pour des modèles à redimensionner lorsqu’ils grandissent. La main bionique est faite de pièces qui peuvent être remplacées si elles sont endommagées, ou pour correspondre à la croissance physique.
L’autre particularité de cette innovation est qu’elle est équipée d’une batterie rechargeable fonctionnant à l’énergie solaire, pour les personnes handicapées vivant dans des zones d’accès difficile à l’électricité. Elle sera vendue à un prix compris entre 2 000 et 3 000 dollars, une somme bien inférieure aux prothèses existantes selon Mohamed Dhaouafi.
L’ingénieur confie sur Bangkok Post qu’il a commencé à travailler sur un prototype de main artificielle alors qu’il n’était encore qu’un étudiant : « Un membre de l’équipe avait une cousine qui est née sans main et dont les parents ne pouvaient pas se permettre une prothèse, d’autant plus qu’elle grandissait encore. Alors, nous avons décidé de concevoir une main », a-t-il déclaré.
En 2017, il crée Cure Bionics, mais doit faire face à de nombreuses difficultés liées au manque d’investisseurs locaux et à l’approvisionnement en pièces détachées. Après avoir convaincu un investisseur américain, il collecte des fonds et développe sa start-up en recrutant une équipe chargée de finaliser le prototype.
Cure Bionics espère commercialiser ses premières prothèses de main dans les mois à venir en Tunisie. La start-up prévoit également une expansion sur le continent, où les personnes handicapées ont difficilement accès à ces appareils en raison du prix et de la situation géographique.