Tunisian Startups a présenté la première édition du baromètre des fintechs en Tunisie, en partenariat avec Matine Consulting et avec le soutien de la GIZ. Ce rapport offre un aperçu de l’écosystème fintech en Tunisie, en mettant en lumière divers aspects tels que l’accès aux marchés et aux talents, les infrastructures numériques et financières, la réglementation et l’administration.
L’écosystème fintech en Tunisie est encore en phase de développement. Bien que le pays dispose d’atouts considérables, tels que son emplacement géostratégique et ses compétences, de nombreuses fintechs tunisiennes rencontrent encore des défis. Depuis l’entrée en vigueur du « Startup Act » en 2018, le nombre de fintechs a augmenté progressivement, mais il reste encore limité à moins de 100 en 2022. La plupart d’entre elles opèrent en tant que modèles B2B, principalement dans des domaines tels que les paiements, le financement/investissement et les services aux entreprises.
Les principaux défis auxquels sont confrontées les fintechs tunisiennes comprennent l’accès au marché, le manque d’évolution de la réglementation et la difficulté à lever des fonds. La plupart d’entre elles se concentrent sur le marché local, avec seulement quelques-unes ayant réussi à s’internationaliser.
Le baromètre fintech révèle que certains axes stratégiques doivent être développés pour favoriser la croissance des startups fintech en Tunisie. Cela comprend l’amélioration de l’attrait des solutions fintech auprès des consommateurs finaux, une meilleure coopération des institutions financières, l’adaptation du cadre réglementaire pour favoriser la collaboration entre les startups, les institutions financières et les régulateurs, et la mise en place de normes d’interopérabilité et d’Open Banking.
Les fintechs qui répondent aux besoins du secteur du e-commerce semblent mieux se positionner, compte tenu de la croissance de l’utilisation du e-commerce en Tunisie et en Afrique. Cependant, un soutien continu de l’ensemble de l’écosystème, y compris les entrepreneurs, les pouvoirs publics, le monde académique, les régulateurs et les investisseurs, reste essentiel pour stimuler la croissance et la réussite des fintechs en Tunisie.