Une soixantaine de dirigeants mondiaux se retrouvent lundi à l’ONU pour un sommet sur « l’urgence climatique » censé revigorer le chancelant accord de Paris, alors que jamais l’humanité n’a rejeté dans l’atmosphère autant de gaz à effet de serre.
Trois jours après que des millions de jeunes ont manifesté sur cinq continents pour le climat, et quatre jours avant une nouvelle grève mondiale de l’école, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, espère que des dizaines de leaders annonceront une révision à la hausse de leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Moins de la moitié des 136 chefs d’Etats et de gouvernements qui viennent cette semaine à New York pour l’Assemblée générale annuelle de l’ONU ont demandé à participer.
Symbole de la jeunesse révoltée, la Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, a été invitée à prononcer devant les dirigeants un discours qu’on attend sans détours.
A la tribune, les Etats-Unis seront les grands absents; Donald Trump sera dans les murs mais s’exprimera à un événement sur la liberté de religion. Le Brésil et l’Australie, dont le Premier ministre conservateur était à la Maison Blanche la semaine dernière, non plus, faute de choses à annoncer. Mais la Chine, qui dévore du charbon et émet deux fois plus de gaz à effet de serre que les Etats-Unis, s’exprimera par la voix de son chef diplomatie, Wang Yi.
Chaque dirigeant aura trois minutes. L’Indien Narendra Modi, dont le pays est comme la Chine fidèle au charbon mais qui installe des quantités industrielles de panneaux solaires, commencera la journée avec Angela Merkel et les dirigeantes de Nouvelle-Zélande et des Îles Marshall, dans le Pacifique.