Après avoir mobilisé 120 millions $ dans un nouveau cycle de financement, la fintech sud-africaine Jumo confirme son arrivée au Cameroun et au Nigeria. Ces deux marchés lui permettent de renforcer son emprise en Afrique centrale et de l’Ouest.
Jumo, une fintech sud-africaine spécialisée dans les solutions technologiques associées à la finance, prévoit d’étendre ses activités au Cameroun et au Nigeria, a-t-on appris d’une communication relative à une levée de 120 millions $ que des investisseurs américains ont effectuée à son profit, ce lundi 8 novembre.
L’expansion devrait survenir dans le courant de l’année 2022, et l’entreprise espère porter son volume de crédits accordés de 29 milliards $ annuel à près de 40 milliards $. Le canal qu’elle empruntera pour accéder aux deux pays n’est pas aussi donné, mais on peut noter sur son site Internet qu’elle a des partenaires tels que MTN et Ecobank qui comptent des filiales au Cameroun et au Nigeria.
Jumo revendique d’avoir trouvé des solutions technologiques qui permettent d’accorder des microcrédits à des particuliers, en minimisant au maximum son coût du risque qui constitue une vraie source d’inquiétudes pour les institutions financières. Ce projet est annoncé alors qu’au Cameroun, son partenaire MTN teste encore son service de microcrédit, tandis qu’au Nigeria, la filiale locale de cet opérateur a reçu sa licence de société de paiements.
La fintech sud-africaine pourra ainsi renforcer son maillage sur les principaux marchés d’Afrique de l’Ouest et du centre. Comme dans beaucoup de communautés africaines, le microcrédit est un segment négligé par les banques qui le jugent trop risqué pour une rentabilité qui n’est pas optimale.
Au Cameroun surtout, Jumo pourrait bousculer l’univers du microfinancement qui pour l’instant, est géré par des tontines ou des sociétés de microfinance. L’entreprise espère ainsi emballer aussi bien les banques que les pourvoyeurs de service de Mobile Money et les clients. A l’effet de cette expansion et d’autres activités, elle vient de mobiliser 120 millions $ auprès d’investisseurs, dont Visa, dans le cadre d’un nouveau cycle de financement mené par la firme américaine Fidelity Management & Research Company.