A Hong Kong, après presque six mois de contestation contre le pouvoir proche de Pékin, Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif, est dans une position de plus en plus délicate. Elle a dû renoncer ce matin à prononcer son discours de politique générale devant le Parlement.
C’est quasiment le pire scénario qui a eu lieu ce matin dans l’hémicycle de Hong Kong pour Carrie Lam, qui comptait beaucoup sur ce discours de politique générale pour prendre un nouveau départ, après l’été noir qu’a vécu Hong Kong.
Elle n’a même pas pu lire les premiers paragraphes de son texte. On s’attendait, évidemment, à des désordres, mais plutôt dehors. C’est pour cela que le Parlement était sous haute protection.
Et c’est en fait dès ces premiers pas à l’intérieur du Parlement que Carrie Lam a été agressée verbalement par les députés de l’opposition. Ils étaient tous habillés en noir, comme les manifestants anti-gouvernement, avec lesquels ils ont fait front commun depuis le début de ce mouvement de révolte. Ils ont donc scandé le slogan des manifestants, à savoir : cinq demandes, pas une de moins. Et ils ont également réclamé sa démission.
Le désordre a continué lorsque Carrie Lam est entrée dans la Chambre des députés, où d’autres députés portaient un masque de Xi Jinping et certains ont brandi des pancartes montrant Carrie Lam avec du sang sur les mains.