Comme il est de tradition au soir de chaque 31 décembre de l’année , le président de la république chef de l’état M. Biya concentre vers lui toutes les énergies et toutes les pensées de la nation le temps d’un discours officiel. Composé de différentes articulations qui ont tous pour point de chute la jeunesse, le discours du chef de l’état est toujours charge d’annonces et/ou de promesses qui donnent le ton et le rythme de l’année à venir.
Plonge en plein dans les préparatifs du prochain a venir (celui du 31 décembre), il nous est ainsi donne l’occasion de revenir sur les quelques grandes lignes du précédent et plus précisément d’une de ces grandes annonces la qui a fait l’effet d’une lueur d’espoir dans les ténèbres du désespoir: Il s’agit de l’annonce de la création de 500 000 (cinq cent mille) emplois pour l’année 2019.
Ainsi donc, arrive au crépuscule de l’année en cours, nous avons jugé nécessaire de vérifier l’impact et/ou l’effectivité d’une telle annonce qui tient lieu de promesse que fit le président de la république a sa nation. Avant de commencer, il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que M.Biya se prête a ce jeu d’annonces aussi tonitruantes. La dernière en date était en 2018 et il s’agissait de la même annonce.
Vous l’aurez donc compris, en faisant une sorte de synthèse d’addition de chiffres avances sur le compte des années 2018 et 2019, on obtient des nombres un peu plus significatifs surtout dans le contexte que traverse le Cameroun ces dernières années (crise anglophone, augmentation du cout de vie, …). Alors comment peut-on expliquer le fait qu’après la création d’environ un million d’emplois sur une population estimée a 25 millions (dont près de 40% sont des jeunes), le paysage socio-économique camerounais n’ait change d’un iota ??? ou pire. Comment ce sont durant ces 2 dernières années exactement que la nation camerounaise a subi tellement de coups allant jusqu’à donner l’image d’une nation a l’unité effritée a certains observateurs.
Maintenant prenons le problème par un autre bout.
Qu’en est-il de l’effectivité même de ces emplois ??? Tous pourvus par la fonction publique et donc par l’état a travers divers concours organises çà et là. Lances dans presque toutes les couches de l’administration telles que : l’enseignement, les médecins et infirmiers d’état, l’armée, … . N’ont été recrutes au finish qu’une toute petite partie, laissant une fois de plus le vent aux grèves comme le sit-in organise par les docteurs non recrutes devant le ministère de l’enseignement supérieur [dont voici le lien de l’article dédié a ce sujet]. Nous convenons donc qu’on ne ressent que très légèrement leur impact dans le quotidien des camerounais, ce qu’il faut bien le rappeler n’était pas l’objectif de la manœuvre. Puisque celle-ci se voulait comme étant une solution au problème de chômage des jeunes (diplômes ou non).
WILLY KOUAM