Pour toute une partie de l’opposition vénézuelenne, la libération d’Edgar Zambrano a un goût amer. Bien qu’ils se réjouissent de sa remise en liberté, de nombreux députés semblent regretter qu’elle soit le résultat d’un accord qu’ils ne reconnaissent pas. À commencer par juar, pour qui c’est « la pression citoyenne et internationale » qui explique cette libération, et non « la gentillesse » du gouvernement.
Pourtant, le communiqué du procureur de la République, Tarek William Saab, précise bien que cette remise en liberté s’inscrit dans l’accord passé ce lundi 16 septembre avec plusieurs partis minoritaires de l’opposition. Cet accord prévoit notamment le retour de la minorité chaviste à l’Assemblée nationale qui ne siège plus depuis 2016. Pour ce faire, le gouvernement promet plus de libérations et un débat sur la composition du Conseil national électoral (CNE), jugé partial par l’opposition et ses alliés internationaux.
Deux jours après avoir annoncé l’échec des négociations sous l’égide de la Norvège, l’opposition semble donc plus que jamais divisée. En témoigne les premiers mots d’Edgar Zambrano une fois libre. Tout en dénonçant les conditions de son incarcération, il a rappelé que l’unique mécanisme pour sortir de l’impasse reste le dialogue.