Le président de la Chambre des communes, John Bercow, a refusé de soumettre au vote des députés, ce lundi 21 octobre, l’accord de Brexit conclu entre Londres et l’Union européenne, expliquant que la motion avait déjà été examinée samedi.
« La motion ne sera pas débattue », a annoncé John Bercow, estimant que ce serait « répétitif » de faire un second vote sur le même sujet. La motion avait été amendée samedi, ce qui avait contraint le gouvernement conservateur de Boris Johnson de demander à l’Union européenne un report du Brexit, prévu le 31 octobre.
« En résumé, la motion présentée aujourd’hui est la même que celle qui avait été présentée samedi et la Chambre a pris sa décision à ce sujet. Les circonstances aujourd’hui sont les mêmes que samedi », a-t-il déclaré devant les députés. « Ma décision est par conséquent que la motion ne sera pas débattue aujourd’hui, car ce serait répétitif et désordonné. »
« Le gouvernement a tout loisir de parvenir à ses fins d’ici la fin octobre »
John Bercow a invité le gouvernement de boris johnson à soumettre les projets de loi d’application du Brexit à l’examen du Parlement dès ce lundi s’il le souhaite, l’assurant de la pleine coopération des Communes pour les examiner jusqu’à la fin
du mois. « Le gouvernement a tout loisir de parvenir à ses fins d’ici la fin octobre », a-t-il assuré.
Boris Johnson est « déçu que le speaker ait rejeté cette occasion de mettre en oeuvre la volonté du peuple britannique » a réagi son porte-parole. Le gouvernement va désormais soumettre au Parlement la législation requise, a-t-il ajouté.
À dix jours de la date du 31 octobre à laquelle Boris Johnson n’a cessé de promettre que le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne, le gouvernement va se lancer dans une nouvelle course contre la montre.
Le porte-parole du Premier ministre a prévenu que celui-ci n’accepterait pendant ce processus aucun amendement à l’accord de retrait négocié avec Bruxelles. « Si la législation à la Chambre des communes s’éloigne trop de ce qui a été convenu dans l’Accord de retrait et la déclaration politique, cela remettra en question la ratification », a-t-il prévenu.