La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Le sujet a beau animer les assemblées générales de l’institution, il n’en est pas moins usé. Lundi encore, il a été remis sur la table lors d’une réunion de l’assemblée générale de l’ONU, cette fois par l’Australie, qui exige un élargissement des membres permanents du Conseil de sécurité.
A la tribune de l’organisation, le nouvel ambassadeur d’Australie à l’ONU, l’ancien sénateur libéral Mitch Fifield, a estimé qu’il est primordial d’accorder des sièges de membres permanents du Conseil de sécurité à l’Afrique, mais aussi à l’Asie et à l’Amérique latine. Le diplomate prévient en effet que l’organe le plus puissant de l’ONU risquait de devenir un anachronisme et qu’il « devait se réformer et évoluer pour répondre efficacement aux défis du XXIe siècle ».
Vieux de plus de 70 ans, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas connu grande modification depuis son établissement juste après la Deuxième Guerre Mondiale. Les cinq membres permanents – Etats-Unis, Russie, France, Chine et le Royaume – dotés d’un droit de veto, décident de la sécurité dans le monde au gré de leurs idéologies et intérêts. Outre les cinq puissants, 10 pays représentant différentes régions du monde siègent au conseil pour un mandat de deux ans. Les membres non-permanents n’ont pas le droit de veto.