Boris Johnson défie jeremy C. Ratifier son accord sur le Brexit d’ici à début novembre ou accepter de nouvelles élections: voici le marché qu’il lui a mis en main dans une lettre de deux pages et demie adressée jeudi. Pour accentuer la pression sur l’opposition et crédibiliser son bluff, il va solliciter lundi un vote du Parlement pour approuver des législatives anticipées le 12 décembre.
«Cela signifie que nous pouvons mener à bien le Brexit avant les élections, le 12 décembre, si les députés le choisissent, explique le premier ministre dans sa missive. Mais si le Parlement refuse de saisir cette opportunité et échoue à le ratifier d’ici au 6 novembre, comme je le crains, alors la question devra être résolue par un nouveau Parlement. Une élection le 12 décembre permettra un nouveau Parlement et un nouveau gouvernement d’être en place pour Noël.»
Le premier ministre conservateur tente ainsi de résoudre la synthèse entre deux tendances qui s’opposaient ces dernières heures au sein de son cabinet: donner la priorité à la ratification du Brexit ou foncer vers des élections faute de consensus possible aux Communes sur la sortie de l’UE.