Même menacés de perdre la majorité au Parlement lors du scrutin de mercredi, le Parti démocratique du Botswana et son président sont reconduits à la tête du pays.
Il a résisté, le président Mokgweetsi Masisi, face à la fronde de son prédécesseur Ian Khama qui a claqué la porte du Parti démocratique du Botswana (BDP) en pleine campagne électorale. Vendredi, alors que le dépouillement se poursuivait dans les autres circonscriptions, il a été déclaré vainqueur de la présidentielle du mercredi 23 octobre par le plus haut magistrat du pays. « Moi, Terrence Rannowane (…) j’ai l’honneur de déclarer à la nation du Botswana et au monde que le Dr Mokgweetsi Éric Keabetswe Masisi est élu président de la République du Botswana », a déclaré le président de la haute cour de Justice.
Le Parti démocratique du Botswana en tête
Mokgweetsi Masisi, 58 ans, a accédé à la présidence du Botswana en avril 2018 après la démission de son prédécesseur Ian Khama, conformément à la Constitution du pays qui limite à dix ans maximum le mandat des chefs de l’État. À la tête du pays depuis son indépendance en 1966, le Parti démocratique du Botswana du président Masisi était pour la première fois menacé de perdre sa majorité au Parlement lors de ce scrutin à cause d’une fronde lancée par son prédécesseur. En effet, Ian Khama, accuse son successeur de dérive autoritaire. Il a claqué la porte du BDP, créé son propre parti et appelé ouvertement pendant la campagne à voter pour l’opposition. Cette guerre des chefs a fragilisé la position du parti au pouvoir, en perte de vitesse depuis les élections générales de 2014 où il a réalisé le plus mauvais score de son histoire en tombant sous la barre symbolique des 50 % des voix.