Fournir un service internet aux utilisateurs partout dans le monde. Et “asphyxier” Starlink. Tel serait le double objectif de la Chine avec la mise en orbite prévue de 12 992 satellites dans les prochaines années, avance le South China Morning Post.
“Le calendrier des lancements demeure inconnu, mais selon des chercheurs de l’université d’ingénierie spatiale de Pékin, rattachée à l’Armée populaire de libération, ceux-ci devraient intervenir rapidement afin de rivaliser avec le réseau de 12 000 satellites que devrait constituer Starlink d’ici 2027”, précise le journal sis à Hong Kong.
Saturation de l’orbite terrestre basse
Ce système de télécommunications américain, lancé par l’entreprise Space X, propriété du milliardaire Elon Musk, suscite des crispations depuis plusieurs années, à Pékin. Le régime de Xi Jinping voit ainsi d’un mauvais œil le déploiement de terminaux par une société partenaire du ministère de la Défense des États-Unis. En 2021, les autorités chinoises s’étaient par ailleurs plaintes auprès de l’Onu d’une potentielle double collision évitée de justesse entre des satellites Starlink et la station spatiale du pays.
Confiée à la compagnie China Satellite Network Group, la création de cette constellation d’engins, symbole des ambitions de la deuxième puissance économique mondiale dans le domaine spatial, pourrait être équipée de technologies “permettant de surveiller et de contenir Starlink”, d’après le South China Morning Post. À terme, le système développé par Space X pourrait compter jusqu’à 40 000 satellites, contre 3 000 à l’heure actuelle – soit suffisamment pour se révéler utile à l’Ukraine dans le cadre de la guerre contre la Russie. L’enjeu, pour la Chine, “sera donc également de s’assurer une bonne place dans l’orbite terrestre basse avant que la zone ne soit saturée”.