Après la signature d’un accord mardi avec l’Union africaine (UA) et le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le Rwanda va devenir le second pays africain à accueillir temporairement des réfugiés et demandeurs d’asile africains bloqués en Libye.
Dès novembre 2017, le président rwandais, Paul Kagame, avait proposé d’accueillir des Africains bloqués en Libye.
C’est désormais chose faite : le Rwanda a signé mardi un accord avec l’Union africaine (UA) et le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) afin d’accueillir temporairement des réfugiés et demandeurs d’asile africains bloqués en Libye.
« Nous recevrons un nombre initial de 500 (personnes) dans quelques semaines », a déclaré Hope Tumukunde Gasatura, représentante permanente du Rwanda à l’UA, lors d’une conférence de presse à Addis Abeba, aux côtés de représentants de l’organisation panafricaine et du HCR. Les réfugiés et demandeurs d’asile seront accueillis dans des installations qui ont déjà été utilisées par des réfugiés burundais fuyant la crise dont leur pays est le théâtre depuis 2015, a-t-elle précisé.
Ce premier groupe est « composé principalement de personnes originaires de la Corne de l’Afrique », ont précisé l’UA et l’ONU dans un communiqué. Elles seront accueillies dans un centre de transit au Rwanda avant d’être relocalisées dans des pays tiers ou, si elles le souhaitent, retourner dans leur propre pays. Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir dans son centre de transit jusqu’à 30 000 Africains bloqués en Libye, mais uniquement par groupes de 500, afin d’éviter que le pays ne soit débordé.
Mais ce n’est pas tout. Certains réfugiés « pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda », a déclaré à la presse Germaine Kamayirese, la ministre rwandaise chargée des mesures d’urgence, à Kigali.