L’Africa CDC lance une bourse en informatique de la santé publique, marquant une étape significative pour le secteur de la santé numérique du continent. La bourse vise à développer l’expertise dans le paysage de la santé numérique en Afrique et s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’Africa CDC. L’objectif est de développer l’organisation en une institution compétente en informatique pour soutenir les États membres de l’Union africaine dans l’amélioration de leurs systèmes de santé publique.
La stratégie implique l’intégration des établissements de santé, la promotion de l’innovation locale en matière de santé numérique et l’augmentation de la participation des femmes dans le secteur de la santé numérique. Le programme de bourses fournira une formation sur le terrain aux professionnels pour appliquer les sciences de l’information, l’informatique et l’expertise en technologies de l’information pour répondre aux besoins en informatique actuels et futurs.
Jean Philbert Nsengimana, conseiller numérique en chef de l’Africa CDC, a souligné plusieurs défis auxquels est confrontée la promotion de la santé numérique en Afrique : l’infrastructure numérique, les capacités humaines, l’innovation et les cadres réglementaires. L’Africa CDC vise à relever ces défis grâce à diverses initiatives, notamment le lancement de la bourse en informatique de la santé publique pour résoudre le défi des capacités humaines.
L’organisation défend également la création de cadres légaux et réglementaires harmonisés sur tout le continent afin de créer un marché de la santé numérique unifié. Nsengimana a souligné l’importance de combler les lacunes en matière de connectivité, plus de 50 % des établissements de santé africains étant actuellement dépourvus d’accès à Internet. L’initiative phare « HealthConnekt Africa » vise à résoudre collectivement les problèmes de connectivité et à exploiter le pouvoir de marché combiné du continent pour surmonter les problèmes d’infrastructure. De plus, Nsengimana a souligné la nécessité d’adopter une approche plus ouverte en matière de réglementation de la technologie, favorisant l’innovation tout en se protégeant contre les menaces telles que l’exploitation et les violations de données.