En 2012, le système LMD entre en vigueur en Côte d’Ivoire. Dans la mise en œuvre de ce système, les autorités du pays n’ont cessé de prendre des mesures visant à créer une adéquation entre le LMD et les besoins de développement.
La Côte d’Ivoire a annoncé la fin de la période transitoire de délivrance de plusieurs diplômes dont le diplôme d’études universitaires générales (DEUG), le diplôme universitaire d’études scientifiques (DUES), le diplôme universitaire d’études littéraires (DUEL), la maîtrise, le diplôme d’études approfondies (DEA), et le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS).
Dans un décret signé le jeudi 28 mars, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué qu’à compter de cette même date, ces diplômes ne seront plus délivrés par les universités et les grandes écoles en Côte d’Ivoire.
Cette décision marque un pas de plus dans la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans l’enseignement supérieur du pays, comme le définit le premier article du décret. Le LMD, adopté en 2012, reste donc le seul système en vigueur en Côte d’Ivoire et ses diplômes les seuls nationaux reconnus et exigibles.
Par ailleurs, même si les diplômes supprimés ne seront plus délivrés, « ceux obtenus avant le 28 mars 2024 restent valables », note le décret. Pour certains experts, les diplômes supprimés étaient des obstacles à la mobilité des étudiants, quant on sait que la mobilité est l’un des objectifs fondamentaux du LMD.
En Côte d’Ivoire, le LMD a été adopté dans le cadre d’une démarche sous-régionale. Depuis, le pays connaît des défis dans son application. En 2022, le gouvernement avait entamé une initiative visant à repenser ce système pour le rendre conforme aux réalités locales. Cette initiative a débouché sur de nombreuses réformes touchant les programmes de formation, la gestion des universités et les échanges internationaux.
Vanessa Ngono Atangana