Six universités italiennes ont lancé une fondation destinée à soutenir l’enseignement supérieur en Afrique. Après le Japon, la Chine, la Russie, l’Italie veut également marquer sa présence sur le continent en s’investissant dans l’éducation et la formation.
L’Italie envisage d’établir des partenariats avec les universités africaines par l’intermédiaire de la Fondation italienne pour l’enseignement supérieur en Afrique (IHEAF).
Elle réunit six grandes universités italiennes que sont l’Université de Bologne, l’Ecole polytechnique de Milan, l’Université de Florence, l’Université de Naples Federico II, l’Université de Padoue et l’Université La Sapienza de Rome.
L’objectif de l’IHEAF est de développer l’enseignement, l’éducation et la formation des étudiants résidant dans les pays africains, à travers des cours notamment dans les domaines de la santé, l’ingénierie, l’agroalimentaire, le patrimoine culturel et le tourisme durable.
Il sera également question de former le corps enseignant, et de réorganiser le programme éducatif afin d’aider les universités à être résilientes, principalement en contexte de crise à l’instar de celle de la covid-19.
L’IHEAF élabore un master spécialisé destiné aux jeunes chercheurs et enseignants des universités africaines. Ce programme multidisciplinaire s’inspire des agendas 2030 et 2063 notamment en ce qui concerne la gestion des ressources et le développement local. Il débutera en 2021. L’Italie prévoit également d’octroyer des bourses d’études aux étudiants africains.
Une dizaine d’universités africaines ont déjà adhéré à la fondation. Il s’agit de l’Université catholique du Cameroun, l’Université Strathmore et l’Université technique de Mombasa, au Kenya, l’Université nationale de Somalie, l’Institut africain Nelson Mandela des sciences et de technologies et le Collège de santé et de sciences alliées de l’Université St. Francis, en Tanzanie, et l’Université de Mekelle en Ethiopie.
Par cette Fondation, l’Italie souhaite tout comme la Chine, l’Inde, le Japon, la Turquie et la Russie se lancer dans le « Soft Power » en Afrique à travers l’éducation.
Le Classement 2019 Soft Power montre que tous ces pays cherchent à se positionner sur le continent africain. En ce qui concerne l’indicateur sur l’éducation des 30 pays classés, l’Italie arrive en 13e position, le Japon 16e, la Chine 17e et la Russie 20e.
Vanessa Ngono Atangana