Depuis la fermeture de certaines universités publiques au Sénégal il y a plus de 6 mois, le principal syndicat des enseignants du supérieur multiplie des sorties pour inciter le gouvernement à décider d’un retour à la normale.
Le bureau national du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) au Sénégal, le principal syndicat du secteur au Sénégal, a décrété une journée université morte, pour le jeudi 30 novembre. Dans un communiqué relayé par la presse locale, le syndicat « invite les militants de toutes les universités du Sénégal à se mobiliser massivement pour la marche nationale prévue le jeudi 30 novembre 2023 à 10H à l’UCAD pour la sauvegarde de l’Université publique ».
Si le mot d’ordre demeure, la journée sera marquée par une cessation des activités pédagogiques de tout genre dont : cours en ligne, soutenances, délibérations y compris pour les formations payantes, ainsi que l’arrêt de toute participation à des activités administratives et réunions.
La démarche du SAES a pour objectif d’inciter à la réouverture de certaines des universités publiques sénégalaises fermées il y a plus de six mois pour des raisons sécuritaires. Pour le bureau national cette situation dont est victime la première université du pays à savoir l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, « porte un coup dur au système LMD (Licence-Master-Doctorat) et met en péril l’avenir de milliers d’étudiants ».
En outre, la marche servira également de plateforme de dénonciation du protocole d’accord SAES-gouvernement du 6 janvier dernier, dont certaines clauses à l’instar de celles en rapport avec les pensions réversion et la mise en œuvre des laboratoires ne sont pas respectées. Une autre revendication porte sur l’arrêt de l’arrimage du calendrier académique au calendrier électoral.
Vanessa Ngono Atangana