(Agence Ecofin) – Déterminée à améliorer sa vie et celle de sa famille, Pride Dzirutsa s’est lancée dans l’élevage de porcs dans la localité de Kadoma au Zimbabwe. En quelques années, elle a réussi à transformer un terrain dont elle a hérité en une véritable entreprise génératrice de revenus.
A Kadoma, localité située à 142 km au sud-ouest de Harare, une propriété de 100 hectares autrefois vierge, abrite aujourd’hui des centaines de cochons de différentes races. Mukota, Large White ou encore Duroc sont entre autres les espèces élevées dans cette ferme qui propose également des races croisées. L’exploitation compte actuellement 15 reproducteurs, 14 truies gestantes, un verrat, 82 porcelets sevrés et une trentaine de porcelets prêts à être abattus.
Sur les médias locaux, la fondatrice, Pride Dzirutsa, a expliqué avoir hérité d’un terrain dont elle a décidé de faire une source de revenus durable. Avec un petit capital et une grande volonté d’améliorer sa vie et celle de ses frères et sœurs, la jeune entrepreneure âgée de 30 ans a commencé avec deux truies achetées au Pig Industry Board. Plus tard, elle est retournée au PIB tous les mois pour en acheter d’autres.
Au lieu de se procurer son propre verrat, elle a fait appel aux services de vulgarisation du PIB pour féconder ses truies par insémination artificielle. Le PIB fait la promotion de l’insémination comme un moyen moins coûteux et efficace d’améliorer la génétique. Outre cela, l’IA garantit également que chaque accouplement est réalisé avec des spermatozoïdes viables.
Cependant, elle a cessé de pratiquer l’insémination artificielle lorsqu’elle a atteint un nombre raisonnable de truies. Selon elle, son projet d’élevage l’a aidée à payer les frais d’inscription à l’université non seulement pour elle, mais aussi pour ses deux frères et sœurs. Pride Dzirutsa, qui a démissionné de son travail dans une société de la place, est la preuve que la jeunesse zimbabwéenne autrefois tournée vers les emplois de cols blancs, considèrent de plus en plus l’agriculture et l’élevage comme des industries pouvant améliorer leurs moyens de subsistance.
Pour faire face aux obstacles rencontrés par les entrepreneurs en herbe, notamment l’accès à la clientèle, Pride Dzirutsa a pu compter sur un mentor qui lui a ouvert un marché pour écouler ses produits par le biais des réseaux sociaux. Il l’a aidé à commercialiser son produit grâce à son vaste réseau en ligne, une fois l’entreprise lancée.
Elle espère maintenant développer son activité afin de pouvoir contribuer de manière importante à l’industrie porcine au Zimbabwe. Pour y arriver, elle envisage d’ajouter de la valeur en fabriquant du bacon et des saucisses entre autres produits. Elle prévoit également de créer une boucherie et un abattoir à la ferme.
Aïsha Moyouzame