À 85 ans, le légendaire saxophoniste camerounais s’esst offert un concert géant au Grand Rex à Paris, ce 17 octobre, accompagné par un orchestre symphonique de 30 musiciens. Il revient pour JA sur les moments clés de son parcours.
Derrière ses éternelles lunettes noires, Manu Dibango esquisse un demi-sourire. D’un large mouvement de main (celle qui ne tient pas son saxophone), il balaie l’espace exigu du Caveau de la Huchette, l’une des salles jazz parisiennes dont il a fait les belles nuits. « Ici, avant, c’était comme un temple, tu pouvais venir voir les meilleurs, ça fumait comme des pompiers… quelle ambiance ! » Le club est l’une des dernières enclaves artistiques du quartier Saint-Michel, aujourd’hui noyé sous les restos attrape-touristes et les tee-shirts « I love Paris ».
Comme lui, « papa Manu », 85 ans (dont plus de soixante comme musicien professionnel), a résisté à tout. À la mode, au temps, à la disparition des proches – comme Francis Bebey – qui ont emporté avec eux quelques mesures des mélodies créées ensemble.
Tout au long de ses 60 années de carrière, Manu Dibango a toujours cherché à abolir les frontières entre les différents styles de musique. C’est encore le cas avec son spectacle Safari Symphonique, un voyage à travers les racines de la musique noire venue d’Afrique, mélange de rythmes traditionnels de son Cameroun natal et des sonorités jazzy, Et pour l’interprété, Manu Dibango est accompagné de son « Soul Makossa » mais aussi d’une formation symphonique. Manu Dibango a fqit un concert incroyable au Grand Rex à Paris.