Plus de 460 millions de personnes souffrent de diabète dans le monde, dont 4 millions en France. Une pathologie qui peut avoir de graves conséquences sur la santé lorsque le traitement n’est pas bien suivi ou mal adapté. Pour faciliter la vie des patients chroniques, la start-up française PKvitality a mis au point une montre connectée permettant de suivre son taux de glucose sans dispositif invasif. Son directeur général, Minh Lê, nous décrit les avantages de sa technologie.
La santé connectée est un secteur florissant, comme en témoignent les montres captant le pouls et le taux d’oxygène, les traqueurs de sommeil ou les balances connectées. Mais si la plupart de ces objets restent des gadgets pour hypochondriaques, certaines innovations apportent un véritable bénéfice pour des patients souffrant de pathologies chroniques. C’est le cas par exemple de la montre connectée K’Watch Glucose, mise au point par la start-up parisienne PKvitality, qui mesure en continu le taux de glucose
« Il y a 460 millions de diabétiques dans le monde, dont 100 millions doivent surveiller leur glycémie attentivement pour ajuster leur dose d’insuline », atteste Minh Lê, directeur général PKvitality. Et la maladie est malheureusement en forte progression, avec l’augmentation de l’obésité, de la sédentarité et de l’allongement de l’espérance de vie. « Certains diabétiques doivent se piquer le doigt plus de 10 fois par jour lorsque leur diabète est instable », témoigne l’entrepreneur. Depuis plusieurs années, des fabricants ont développé des Moniteurs de Glycémie en Continu (MGC), sous forme de patch à coller sur la peau. Mais Minh Lê et son associé Luc Piérart ont vite constaté une insatisfaction par rapport à ces dispositifs. « Premièrement, le patch peut faire mal lors de l’insertion. Deuxièmement, l’adhésif censé tenir 10 à 14 jours a tendance à se décoller, ce qui oblige à le remplacer plus souvent et engendre donc des frais non remboursés ou à bricoler pour le faire tenir quelques jours supplémentaires ce qui est peu esthétique. Enfin, le patch est un marqueur de la maladie que l’on est obligé d’exposer sauf à changer ses habitudes vestimentaires », énumère Minh Lê. De plus, tous ces dispositifs ont un coût.