Incarcéré à la prison principale de Kondengui, le président autoproclamé de l’Etat d’Ambazonie parle des résolutions du récent dialogue national.
C’est dans les colonnes de Jeune Afrique en kiosque cette semaine qu’il s’est confié. Pour lui, le Grand Dialogue National est un « non-évènement ».
« Ce dialogue n’a réuni que des membres du RDPC [au pouvoir] et quelques autres Camerounais. Pour nous, il est un non-événement. Le conflit qui nous oppose à la République du Cameroun est d’ordre international et ne peut être résolu par un dialogue national. La libération de 333 de nos compatriotes n’a rien d’exceptionnel, puisque rien ne justifiait leur incarcération. Plus de 3 000 personnes sont encore détenues. Les libérer, dire ce que sont devenus ceux qui ont disparu, c’est le moins que Paul Biya puisse faire ! »
Réagissant à l’annonce d’un statut particulier pour les régions anglophones, Sisiku Ayuk Tabe tranche. « Le président Biya n’a pas le pouvoir de décider de l’avenir de « l’Ambazonie ». La République du Cameroun et le Southern Cameroons sont deux anciens territoires sous tutelle et sous administration onusienne. L’un ne peut prétendre accorder à l’autre un statut spécial, pas plus que l’indépendance ».
actucameroun