Ces dernières années, le succès du cinéma nigérian à l’international a participé à la promotion du Nigeria dans le monde. Pour s’assurer de diffuser une image attirante du pays, les autorités veulent bannir certains éléments des films locaux.
Au Nigeria, le gouvernement veut interdire la diffusion d’images de crimes dans les films locaux. L’information a été rendue publique le 22 mai par Shaibu Husseini, patron du censeur du cinéma local, la National Film and Video Censors Board (NFVCB). D’après les informations qu’il a fournies, les autorités veulent bannir des films les scènes où on voit des personnes fumer, des crimes rituels, voire tout acte contraire à la loi.
« Lorsque mon prédécesseur s’est adressé à l’ancien ministre de l’information au sujet de la nécessité d’adopter une législation subsidiaire pour limiter l’usage du tabac dans les films, il a estimé qu’il fallait inclure les images de crimes rituels visant à obtenir de l’argent », a déclaré Shaibu Husseini.
Le nouveau règlement ciblant la censure de ce type de scènes sera bientôt diffusé dans tous les Etats du Nigeria. Certains d’entre eux avaient décidé par eux même de commencer à censurer certaines scènes des films tournés sur leurs territoires.
Par exemple, le gouvernement de Kano interdit les films incluant des scènes avec des personnes travesties. Pour le responsable du comité de censure de l’État, Abdullah Sani Sulaiman, il était temps de « mettre un terme à ce type de films qui corrompent la morale des habitants de Kano ».
La décision ne devrait pas plaire aux cinéastes qui se voient limités dans les thèmes qu’ils peuvent aborder ou leurs libertés scénaristiques dans la conception d’œuvres qui relèvent essentiellement de la fiction.
