La sentence est tombé ce lundi . La Cour suprême d’Espagne a rendu sa décision dans le procès sans précédent de douze dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
Avec les premières coupures de route par des militants dimanche, la tension a continué à monter dans la région où des renforts policiers ont été envoyés avant les manifestations convoquées par les indépendantistes de tous bords.
Les accusés, pour la plupart anciens membres du gouvernement régional de cette riche région autonome du nord-est de l’Espagne, ont été jugés de février à juin pour leur implication dans une des pires crises depuis la mort du dictateur Francisco Franco.
Tout indique que la cour retiendra contre eux le chef d’accusation de sédition, passible de peines moins graves que celui de rébellion, qui est un crime contre la constitution.
Mais devant les fuites qui se sont multipliées dans la presse sur la décision des juges, le président du tribunal Manuel Marchena a rappelé qu’aucune décision n’était finale avant d’être signée. La signature est attendue lundi ou au plus tard mardi.
L’ancien vice-président du gouvernement régional, Oriol Junqueras, en détention provisoire comme huit autres accusés, est la principale figure du procès en l’absence du président Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique pour éviter les poursuites.
Il risque jusqu’à 25 ans de prison s’il est condamné pour rébellion comme l’a demandé le ministère public. Mais les avocats de l’Etat –qui agissent selon les instructions du gouvernement, à la différence du parquet qui est indépendant dans ses réquisitions– ont réclamé contre lui 12 ans de prison pour sédition et détournement de fonds publics.