Les concertations proposées, mercredi, par le président Paul Biya est perçu comme un signe d’ouverture, face aux velléités indépendantistes qui secouent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, peuplées majoritairement par la minorité anglophone.
La France a souhaité jeudi que le « dialogue national » proposé par le président Paul Biya pour mettre fin au conflit meurtrier dans les deux régions anglophones du Cameroun permette une « large concertation », respectant les « différentes sensibilités politiques ».
« La France souhaite que ce dialogue, dont l’annonce est positive, permette une large concertation entre Camerounais et ouvre la voie à une résolution politique de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Paris « réitère sa condamnation du recours à toute forme de violence » et souligne son attachement au dialogue et à la libre expression des différentes sensibilités politiques », a ajouté Agnès von der Mühll.
La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a salué pour sa part « cette importante annonce qui ouvre la voie à une résolution consensuelle et pacifique de la crise en cours dans ces deux régions du Cameroun ».
Elle encourage « toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à s’impliquer de manière constructive dans ce dialogue », a ajouté l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans un communiqué.
Le « dialogue national » décrété mardi par le président Biya est perçu comme un signe d’ouverture, qui a toutefois peu de chances d’aboutir si les leaders séparatistes en prison ou en exil en restent exclus, selon des experts.